
Cette « banane bleue », ainsi nommée par Roger Brunet en 1990 en raison de sa forme sur une image satellite, s’étend sur 1500 km entre l’agglomération de Londres et celle de Milan en passant par la vallée du Rhin. L’adjectif « grand » peut-il encore caractériser ce type de regroupement urbain ?
La problématique
La gestion des déchets, on le comprend bien, est l'un des principaux problèmes de ces vastes concentrations humaines, car à l’instar des organismes vivants, ces centres urbains consomment énergie, nourriture et biens matériels qu’ils ingurgitent, digèrent et évacuent.
Le comportement grégaire de notre espèce en pareil lieu génère environ 4 millions et demi de tonnes d’ordures par an.
(Tonnes de déchets produits par les habitants de Mexico)
On compte aujourd’hui 20 mégapoles sur terre. Les Nations unies prévoient qu’en 2025, deux humains sur trois vivront en ville. Nous sommes donc en droit de nous demander si ces gigantesques zones urbaines pourraient un jour recouvrir l’ensemble de la planète, car à mesure que la population mondiale croît, ces monstres urbains se révèlent non seulement être l’incidence d’une telle explosion démographique mais également l’unique « remède ».
Quel futur réservons-nous à nos enfants ?
Seuls les écrivains de science-fiction semblent aujourd’hui s’en inquiéter. Restera-t-il des territoires inhabités ? La Terre, au contraire, sera-t-elle un jour une gargantuesque mégalopole où seuls les océans et les montagnes, en vertu de leur nature hostile, demeureront ce qu’ils étaient à l’origine des temps ? Peut-on arrêter la course déchaînée de l’expansion humaine ?
Brillant visionnaire et créateur de la notion de « Big Brother »,
George Orwell nous annonçait, il y a plus de 62 ans, que la planète se diviserait en trois immenses mégalopoles se livrant une guerre infinie en asservissant ses citoyens, comme des fourmis dévouées à leur colonie, pour l’effort de celle-ci.
La planète épuisée, il n’existerait plus de jardin ni même de rêve, la nappe de béton aurait tout enseveli. La vie sera-t-elle notre mort ?
kesskidi.
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